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    Pierre Rivière et les autres. De la violence familiale au crime : le parricide en France au XIXe siècle (1825-1914), Thèse de doctorat en histoire

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    Sous l'empire du Code pénal de 1810, le parricide est au XIXe siècle placé au sommet de la hiérarchie pénale. Défini par l'article 299 comme le "meurtre du père et de la mère légitimes, naturels ou adoptifs, ou de tout autre ascendant légitime", il emporte la peine de mort, assortie d'un cérémonial particulier précisé dans l'article 13 : le condamné doit être conduit sur le lieu de l'exécution en chemise, nu-pieds et la tête couverte d'un voile noir et jusqu'à la réforme pénale de 1832..

    Le parricide à l’aune de la justice au XIXème siècle

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    Au XIXème siècle, bien que relativement rare dans les faits, le parricide occupe le sommet de la hiérarchie pénale. Mais pour la justice, c’est un crime difficile à appréhender comme en témoignent les obstacles rencontrés pour établir le corps du délit, les controverses juridiques sur la nature précise du crime et surtout le caractère aléatoire de la qualification légale des faits. En déplaçant progressivement son regard du crime vers le criminel, la justice du XIXème parvient à envisager avec moins d’effroi un acte criminel qui, en tant que tel, la laisse désemparée. Mais si les magistrats perçoivent les parricides comme des monstres “froids”, une appréciation plus fine et plus nuancée du crime s’esquisse dans les prétoires, qui distingue le parricide monstrueux du parricide tolérable et tend à individualiser davantage la peine. L’attention toute particulière que le corps judiciaire porte au supplice spécifique des parricides atteste très clairement l’importance que revêt un tel crime dans une société profondément patriarcale, encore très imprégnée du souvenir du régicide.In the XIXth century, although parricide was a relatively rare crime, it was at the top of the penal hierarchy. For the judiciary, however, it was a crime difficult to judge as shown by the obstacles encountered in establishing corpus delicti, the legal controversies on the precise nature of the crime and, above all, the uncertain nature of the legal definition of the facts. By progressively moving its view of the crime towards the criminal the XIXth century judicial system managed to consider with less dread a criminal act which, as such, left it helpless. But, if the magistrates perceived parricides as “cold” monsters, a finer and more qualified perception of the crime began to appear in courts with a distinction between a monstrous parricide and one who was provoked and thus a tendency to match the sentence with the characteristics of each case. The special attention given the legal profession to the specific ordeal of parricides shows very clearly the gravity of such a crime in a profoundly patriarchal society still impregnated with the memory of regicide

    Pierre Rivière et les autres. De la violence familiale au crime : le parricide en France au XIXe siècle (1825-1914)

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    Sous l'empire du Code pénal de 1810, le parricide est au XIXe siècle placé au sommet de la hiérarchie pénale. Défini par l'article 299 comme le “ meurtre du père et de la mère légitimes, naturels ou adoptifs, ou de tout autre ascendant légitime ”, il emporte la peine de mort, assortie d'un cérémonial particulier précisé dans l'article 13 : le condamné doit être conduit sur le lieu de l'exécution en chemise, nu-pieds et la tête couverte d'un voile noir et jusqu'à la réforme pénale de 18..

    La famille assiégée de l'intérieur : jeunes parricides au XIXème siècle

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    Au XIXème siècle, le parricide juvénile, bien que rare, est un crime hautement symbolique puisque, non content de nourrir les peurs concernant la criminalité juvénile, il porte atteinte à la cellule de base de la société, la famille. Criminel sous influence, le jeune parricide se voit rejeté aux marges de l'humanité, faisant tour à tour figure d'animal, de monstre si ce n'est de dégénéré. Plongeant la société dans l'embarras, il la confronte à ses propres limites et incertitudes sans parvenir pour autant à se faire entendre d'elle comme le montre la sévérité avec laquelle sont punis ces jeunes criminels. En donnant la parole à des acteurs sociaux ordinairement réduits au silence, l'étude des jeunesses parricides éclaire en creux les relations parents-enfants et part à la rencontre de nombreuses problématiques soulevées au XIXème siècle autour de la jeunesse.Family besieged from inside: young parricides in the xixth century. In the XIXth century, although rather rare, juvenile parricide is a highly symbolic crime. Indeed, not only does it fuel the fears related to crime committed by young people, but it although undermines the basic social unit - the family. As a criminal under influence, the young parricide is set aside on the fringes of humanity, appearing in turn as an animal, a monster or even as a degenerate. He puts the society in an awkward position because he confronts it with its own limits and uncertainty; and none the less he doesn't manage to be heard by this society - the severe punishment that is given to these young criminals proved it. Because it allows social agents who are usually reduced to silence to talk, the study of young parricides indirectly highlights the relationship between parents and children, and is in line with a number of issues raised in the XIXth century concerning youth

    Jean-Claude Farcy, Les Rapports des procureurs généraux de la Cour d’appel de Dijon (décembre 1849-juillet 1870)

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    Dans la continuité de ses travaux sur les sources judiciaires (Guide des archives judiciaires et pénitentiaires (1800-1958), 1992) et sur l’historiographie de la justice (Deux siècles d’histoire de la justice en France. Notices bibliographiques, CD-ROM, 1996 et L’Histoire de la justice française de la Révolution à nos jours, 2001), Jean-Claude Farcy entreprend de combler une lacune de l’édition scientifique en publiant la totalité des rapports adressés au Garde des Sceaux par les procureurs g..

    Le parricide comme exacerbation des violences familiales au XIXe siècle

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    Alors que l’emprise croissante des instances pénales se manifeste notamment par la multiplication des documents judiciaires et que le crime est omniprésent dans les discours du XIXe siècle, l’histoire de la criminalité à l’époque contemporaine n’est sortie de son oubli que depuis quelques décennies. Mais après une période conquérante de la recherche, les doutes concernant la fiabilité des sources et leur interprétation se sont accumulés à la suite de sévères critiques émanant à la fois d’hist..

    Le parricide comme exacerbation des violences familiales au XIXe siècle

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    Alors que l’emprise croissante des instances pénales se manifeste notamment par la multiplication des documents judiciaires et que le crime est omniprésent dans les discours du XIXe siècle, l’histoire de la criminalité à l’époque contemporaine n’est sortie de son oubli que depuis quelques décennies. Mais après une période conquérante de la recherche, les doutes concernant la fiabilité des sources et leur interprétation se sont accumulés à la suite de sévères critiques émanant à la fois d’hist..

    L'enfant de justice pendant la guerre et l’immédiat après-guerre

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    Le contrôle de la jeunesse est, en France, pendant la période de la guerre 1939-1945, un enjeu primordial, sujet de nombreux discours et débats. Les partisans du gouvernement de Vichy l’ont installé au cœur du dispositif de la Révolution nationale : le contrôle apparaît comme l’agent de la régénération et de la rénovation du pays. Après la guerre, avec d’autres moyens et d’autres desseins, le gouvernement de la Libération et ceux qui lui succéderont feront aussi de la jeunesse une de leurs préoccupations privilégiées : on avait besoin de la jeunesse pour reconstruire le pays. L’enfance délinquante, elle, fera l’objet de deux grands textes législatifs, l’un du gouvernement de Vichy en 1942, l’autre du gouvernement provisoire en 1945, textes entre lesquels des liens plus étroits qu’on ne serait porté à le penser d’emblée seront mis ici en évidence. Cette troisième livraison du Temps de l’histoire est issue, pour l’essentiel, d’un séminaire organisé en 1997–1998, par l’AHES-PJM et la mission histoire du CNFE PJJ, sur le thème de “l’enfant de justice pendant la guerre et l’immédiat après-guerre”. Cet enfant de justice, qui est-il ? Pourquoi et comment le devient-il ? Quelles institutions sont prévues pour lui ? Quelles peuvent être sur lui les incidences de la guerre, de l’exode, des persécutions raciales ? Quelles représentations en a-t-on ? Quelles lois nouvelles viennent organiser ce secteur ? A ces questions, ce numéro cherche à apporter quelques réponses. Il s’organise en trois parties : une analyse de l’activité législative de la période en matière d’enfance délinquante ; une découverte de “l’enfant coupable”, illustrée de quelques témoignages ; une étude des discours, des pratiques et des représentations qui se développent autour de l’enfance délinquante et “irrégulière”
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